C'est quoi le bonheur au travail ?
Dans un monde professionnel souvent caractérisé par son rythme effréné et ses défis constants, il est vital de cultiver un environnement propice au bonheur au travail.
Chez Foodles, le bonheur et le bien être au travail constituent un point important de notre culture d'entreprise. En cette Journée du Bonheur, nous souhaitons donc mettre en lumière notre engagement envers le bien-être de nos collaborateurs.
D’ailleurs, près de 92,2%* de nos collaborateurs témoignent prendre du plaisir à travailler chez Foodles chaque jour !! Si ce n’est pas un peu le bonheur, ça !!
94,1%* de nos effectifs s’y sentent bien.
Et pour illustrer nos propos, nous avons une invitée d’honneur : Catherine Testa.
Catherine est la fondatrice de loptimisme.com et de loptimisme.pro, deux sites qui mettent en avant les initiatives positives dans la société et dans LES sociétés. Elle est autrice de 4 livres dont “Oser être soi... même au travail” ou encore “Osez l'optimisme”.
Elle nous raconte “Je viens de la RSE, j’ai fait des études de physique-chimie avant de poursuivre dans le domaine du management de l’environnement des entreprises. C’était il y a presque 15 ans, et à l’époque personne ne parlait du sujet.”
Elle poursuit en insistant sur le fait que “le développement durable n’était pas du tout à la mode, et que c'est sans doute pour cette raison que les entreprises lui ont fait confiance pour parler d’optimisme et de qualité de vie au travail, en lien très étroit avec la RSE”.
Nous en avons profité pour lui demander comment définir le lien entre l’optimisme et le bonheur, notamment dans un contexte professionnel :
“Au fil des années, j’ai commencé à voir arriver l’éco-anxiété chez beaucoup d’acteurs engagés. C’est pour cette raison que j’ai voulu mettre en avant ceux qui agissaient à travers mes réseaux sociaux : pour donner de la confiance et de l’espoir. Je suis convaincue que l’optimisme est le prérequis à toute action. Face aux grands défis qui nous attendent, il nous faut de l’optimisme pour agir. Et c’est souvent ce qui nous manque dans le monde de l’entreprise. On a l’impression de, sans cesse, subir les nouvelles réorganisations, de devoir s’adapter rapidement aux technologies émergentes, aux demandes des collaborateurs, etc… Il ne faut pas nier la charge mentale de ces transformations, mais trouver des ressources pour y faire face.
J’aime parler d’enthousiasme, un mot presque tabou dans le monde professionnel qui est pourtant au cœur de notre bien-être individuel. Mon objectif n’est pas de faire une injonction à l’optimisme mais de lui redonner une juste place en France.Ayant beaucoup vécu à l’étranger, je suis toujours frappée de la différence en France et ailleurs. Ici, on confond optimisme et naïveté ! On est limite taxé de « bienheureux naïf qui n’a pas compris les enjeux » quand on sourit. Cela n’a pas de sens ! Je le dis souvent en conférence : Sourire ne crame pas nos neurones !
Le bonheur est quant à lui plus personnel et ne concerne jamais uniquement le monde du travail, je trouve plus délicat d’en parler.”
Mais alors dans ce contexte, quels sont les principaux facteurs que vous identifiez comme étant essentiels et vos recommandations pour favoriser le bonheur au travail ?
Catherine intervient chaque année pour donner des conférences sur l’optimisme ou la QVCT dans les entreprises. Cela représente près de 100 interventions par an. Elle aime rencontrer les équipes et se plonger dans l’univers de chaque culture d’entreprise. Elle nous confie qu’il y a bien plus de salariés engagés que les réseaux laissent transparaître !
A travers ses conférences, elle a pour objectif d’impulser le mouvement, planter les premières graines pour que chacun puisse ensuite se sentir mieux dans le contexte professionnel.
Et voici ses conseils à appliquer pour favoriser le “bonheur au travail” :
“Je m’attarde souvent sur le besoin de reconnaissance qui est le deuxième facteur de démission « on ne me remercie jamais » et sur le manque de valorisation de la singularité. Je ne supporte pas cette phrase qu’on dit parfois « les cimetières sont remplis de gens indispensables ». Nous, humains, avons besoin d’avoir le sentiment de contribuer à quelque chose. Si on vous répète qu’on va vous remplacer, comment voulez-vous trouver votre place dans le collectif ? C’est un des grands sujets de mes interventions : la singularité au service du collectif, mon deuxième livre parlait d’ailleurs d’authenticité au travail.”
Voilà donc les premières graines plantées dans vos esprits chers lecteurs ;)
Et quand on s’est dit tout cela, quel est l’avenir du “bonheur au travail” dans nos organisations qui se veulent toujours plus bienveillantes et en réponse aux besoins d’équilibre des collaborateurs ?
Chaque jour, Catherine reçoit des demandes de formation pour les managers. Elle est convaincue que le bien-être au travail va devenir un sujet fondamental pour TOUTES les entreprises.
Elle précise :
“En 2016, quand j’ai commencé, nombreux étaient ceux qui pensaient que le sujet était fantasque ou utopique. Aujourd’hui même s’ils ne savent pas exactement ce dont il s’agit, ils sont souvent conscients de la nécessité de réfléchir au sujet.” Elle trouve dommage qu’il faille des études et des chiffres qui montrent que « le bien-être au travail rend les salariés plus investis » ou encore « le bien-être au travail diminue le nombre d’arrêts maladie » pour que les entreprises s’investissent en la matière. Le sujet est vu comme ROIste alors qu’il s’agit selon elle de pur bon sens et d’humanité mais comme elle le dit “c’est ainsi, on est dans le monde du travail”.
Laissons à Catherine le plaisir de conclure cette interview :
“A mon sens, les entreprises n’auront bientôt plus le choix, ne serait-ce que pour leur marque employeur. Pour recruter, il suffisait autrefois d’acheter des pages de papier glacé. Aujourd’hui, les chercheurs d’emploi lisent les réseaux sociaux et trouvent facilement des informations pour savoir s’il y a adéquation entre ce que l’entreprise raconte et ce que disent/vivent les salariés ! Je vois exactement le même mouvement que pour la RSE : il y a ceux qui ont un temps d’avance et les autres mais tout le monde devra y passer !”
Merci Catherine
*Chiffres issus de l’enquête happyindexatwork 2023 orchestrée par ChooseMyCompany